Textes
La Région, 26 septembre 2003
Perrefitte – Galerie d’art contemporain Sylvie Aubry C’est une remarquable Sylvie Aubry que l’on peut découvrir à la Galerie Selz – art contemporain à Perrefitte. Des travaux récents en acryl, diverses techniques mixtes et xylographies. L’artiste franc-montagnarde joue aussi bien sur les cercles et éléments géométriques colorés que sur les paysages monochromes. (Bt) Le Quotidien Jurassien, 20 septembre 2003 ARTS – Nouvelles recherches d’une artiste confirmée à la galerie Selz – art contemporain, à Perrefitte, premières expériences d’un jeune artiste à l’Empreinte, à Court, et dessins de presse caustiques à la galerie du Passage, à Moutier Sylvie Aubry, Régan Meier, Martial Leiter : trois rendez-vous artistiques en région prévôtoise Jean-Pierre Girod Trois artistes fort différents par l’expérience, le moyen d’expression, le style, présentent leurs œuvres à Moutier et dans la région. A Perrefitte, Sylvie Aubry propose une série de travaux récents qui, en partie, annoncent une nouvelle orientation de son art. A Court, le public découvre pour la première fois les travaux d’un jeune artiste prévôtois, Régan Meier, qui se cherche encore, alors que dans le chef-lieu, Martial Leiter expose 25 dessins de presse d’une vigeur proprement décapante. Sylvie Aubry entre spontanéité et retenue La galerie Selz – art contemporain, à Perrefitte, présente une trentaine de travaux récents de Sylvie Aubry : techniques mixtes sur papier, acryls et techniques mixtes sur toiles, ainsi qu’une suite de 12 xylographies. Dans ces tableaux récents, on retrouve ce beau métier, cette part artisanale soignée qui imprègne plus que jamais le travail de l’artiste franc-montagnarde, comme son sens esthétique raffiné. Mais ces qualités servent une œuvre partant dans différentes directions. Trois paysages s’inscrivent dans la continuation des travaux des ces dernières années, alors que, par une suite de petites toiles, Sylvie Aubry s’aventure parfois dans le domaine de la symbolique, toujours avec de fortes références à la nautre. Il y a là des paysages délicats, résumés à quelques notations sensibles, qui tirent leur force d’une économie de moyens, mais aussi des œuvres faites de signes vivement tracés, de formes aux couleurs soutenues qui semblent engager le travail sur une voie plus cérébrale qu’intuitive, terrain fort occupé. Ailleurs, sous le titre de «Cycles», Sylvie Aubry propose quelques œuvres de grand format où apparaissent des réseaux de cercles excentriques peints sur des fonds travaillés ou presque unis, rehaussés de traces nerveuses évoquant là encore la nature. Tentative d’intégration d’éléments géométriques, maîtrisés, pensés, à l’expression plus libre et spontanée propre à l’artiste ? Une nouvelle voie s’ouvre peut-être, mais malgré l’intérêt de la démarche, le mariage du langage des tripes et celui de la raison n’est pas encore parfait. Il y manque l’engagement qui permettrait à ces «Cycles» d’échapper à la délicatesse un peu flatteuse dans laquelle ils sont pour l’instant confinés. Décourvrir les paysages habités de Sylvie Aubry Le meilleur de l’exposition est à découvrir au rez-de-chaussée, où sont présentées des techniques mixtes sur papier aux couleurs plus qu’économes, centrées sur le thème de la «Tempête». La ligne est incisive ou grasse, l’ambiance tantôt pesante, tantôt légère, l’air circule, l’espace est large. Pour tout dire, on ressent dans ces œuvres un souffle, une présence, ces paysages nus sont habités. Et au bout, la surprise : là où l’on croyait découvrir du dessin, c’est peinture qu’il s’agit, avec des traits faits de pigments mélangés à un liant synthétique ou naturel et finement travaillés au pinceau. Une technique subtile, remarquable, qui fait entièrement corps avec le propos. Journal du Jura, 10 septembre 2003 Perrefitte / Sylvie Aubry à l’Espace d’art contemoprain SELZ Un art de l’intime Pour son premier anniversaire, l’Espace d’Art Contemporain Selz de Perrefitte, s’est offert un beau cadeau, en accueillant les peintures et gravures de la Jurassienne Sylvie Aubry. L’art de cette artiste de Saignlégier est une forme d’expression proche de la matière, dans laquelle Sylvie Aubry retranscrit des petits moments d’observation, au travers de ce qu’ils lui ont fait ressentir. Cela se traduit par une œuvre où la force du trait et de la ligne donne un rythme dynamique, à des compositions dont la dualité des différentes formes picturales offre un grand contraste et une complémentarité évidente. Le calme et la rigeur des surfaces colorées produisent un effet catalytique sur des expressions linéaires agitées, voir un brin agressives, mais aussi souvent mystiques. L’accrochage, comme à l’accoutumée, très subtil et réfléchi, permet une interactioin maximale entre les différentes œuvres. Le spectateur peut alors se laisser emporter par des spirales quasi envoûtantes et sybillines, jusqu’aux recoins les plus abvssaux de certaines œuvres. Pris dans ce tourbillon d’énergie, il y découvrira un monde magique et poétique, où les formes abstraites côtoient des sensations plus concrètes et romantiques. Ces mélodies colorées, dans lesqueslles le réel se marie avec l’irréel, dégagent une légèreté mystérieuse. Il faut alors, dans un élan de curiosité et d’interpellation, s’approcher doucement de la toile, afin d’ y découvrir une quasi imperceptible et fine pellicule de papier, donnant au tableau cette subtile impression de profondeur. Face à ces ambiances multiples et ces entrelacs puissants de lignes et de traits, le spectateur, tel un chiromancien, aura alors tout le loisir et la liberté de s’essayer à trouver sa propre vérité au milieu de toutes ces expressions mirifiques. (jhe) A voir du 7 septembre au 5 octobre 2003, ouvert les mercredi, vendredi, samedi et dimanche des 15h à 20h, ou sur rendez-vous. Pour plus d’information : www.selz.ch |
Sylvie Aubry
Exposition:
septembre - octobre 2003 |